1. Le Mans. La grande mise au tombeau (ou grand sépulcre ou déposition de la croix). Du début du XVIIème siècle (1615 - 1621), en terre cuite, elle a été sculptée pour l'église des cordeliers du Mans et transférée à Saint Julien après la destruction de cet édifice. Le groupe se compose de 8 personnages. La couleur de la terre est blanche. Il fut commandé en 1614 au sculpteur manceau Gervais I Delabarre pour orner la chapelle Notre-Dame du couvent, qui avait été concédée en 1617 à Antoine Portail, procureur du roi, pour sa sépulture. Il n'est pas impossible que plusieurs artistes, au sein de l'atelier de celui-ci, aient participé à son exécution. En effet, une quittance de 1615, signée par un certain Dionise attesterait l'implication de Matthieu ou Étienne Dionise. Par ailleurs, la composition et le traitement stylistique des sculptures sont très proches d'une autre Déploration à Marolles-les-Braults, exécutée en 1635 par le sculpteur manceau Charles Hoyau, si bien qu'il paraît difficile de penser que ce dernier n'ait pas pris une part prépondérante à sa création. Cédé à un négociant pendant la Révolution, le groupe fut installé au début du XIXème siècle dans la cathédrale, dans un enfeu de la chapelle Saint-Pierre en lieu et place d'un groupe de la Mise au tombeau, exécuté en 1610 probablement par le même Delabarre et détruit à la Révolution. Dégradé par un acte de vandalisme en 1869, l'ensemble fut restauré et repeint en 1894 par les sculpteurs Fournier et Dohin, ainsi que les peintres Grandidier et Pousse. Détail : Marie Madeleine. Cathédrale Saint Julien.
2. Le Mans. La mise au tombeau (ou petit sépulcre), de fin XVIème siècle, en terre cuite polychrome et dorée, dans la chapelle Sainte Jeanne d'Arc. Restauré en 1977. Le groupe se compose de 8 personnages. La couleur de la terre est blanche. Le groupe est peut-être l'œuvre d'un atelier manceau, mais pourrait également être l'œuvre d'un atelier parisien. Il pourrait dater des années 1570-1590. Il a été attribué à tort par Henri Chardon au sculpteur manceau Noël Mérillon. Autrefois exposé dans la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, le groupe fut envoyé au musée de la Psalette en 1907. Il fut ensuite dispersé et reconstitué dans son état actuel entre 1975 et 1979. Le badigeon date du XIXème ou du XXème siècle. Il existe un moulage en plâtre de cette œuvre, probablement exécuté par le sculpteur manceau Jean-Baptiste Pecquet vers 1840, dans la chapelle Notre-Dame des Vertus à La Flèche. Détail : Nicoméde et Marie Madeleine. Cathédrale Saint Julien.
3. Rouez en Champagne. Sainte Marie-Madeleine (L. Delabarre -XVIème-XVIIème siècle). Les lanières des sandales étaient peintes. Cette statue est de la même main que la Vierge à l'Enfant conservée dans l'église, qui pourrait être l'œuvre du sculpteur manceau Gervais II Delabarre, voire à celle de son frère, Louis Delabarre, dont aucune œuvre n'est à ce jour connue. Elle est de la même que plusieurs sculptures conservées dans l'église, dans le retable méridional et le retable du maître-autel, ainsi qu'une Sainte Patronille placée dans la nef. Elle pourrait avoir été commandée par Urbain de Gennetay, curé de Rouez entre 1637 et 1677, qui a fait figurer la statue de son saint patron dans le maître-autel vers 1641. La polychromie et l'inscription datent du XIXème ou du début du XXème siècle. Église Saint Martin
4. Sablé. Vitrail : Marie-Madeleine, pécheresse. Notre Dame de l'Ile
5. Sargé lès le Mans. Sainte Madeleine (Doudieux - XVIIème siècle). Les lanières des sandales sont peintes. De nombreuses parentés stylistiques (drapé et notamment plis soufflés du bas du manteau, attitude, traitement anatomique) incitent à attribuer cette œuvre au sculpteur manceau Étienne Doudieux, actif entre les années 1660 et 1706, date de sa mort. En outre, l'inventaire après décès de l'artiste fait état de travaux entrepris par celui-ci dans l'église de Sargé. Enfin, une note conservée aux archives de l'Evêché signale que la pierre de consécration de l'autel portait la date de 1693, qui pourrait très bien convenir à l'année de l'exécution de cette sculpture. La statue avait été repeinte vers 1875 par le peintre manceau Louis Renouard. Une restauration en 1995 a permis de restituer ce qui restait de sa polychromie d'origine. Église Saint Aubin.
6. Spay. Marie Madeleine. Cette sculpture est probablement l'œuvre d'un atelier manceau actif dans la seconde moitié du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème. La polychromie est date du XIXème ou du début du XXème siècle. Les lanières des sandales sont peintes. Église paroissiale Sainte-Anne.