La vie des saints des église de sarthe

Sainte Marguerite



Sainte Marguerite. Sainte Marguerite d'Antioche de Pisidie ou Sainte Marine est une vierge martyre du IVème siècle. Sa fête a lieu le 17 juillet. Orpheline, elle passa son enfance à la campagne. Un préfet romain (Olybrius) la convoite. Emprisonnée, elle aurait chassé un démon de sa geôle par un signe de croix. Entre autres tortures, on la lacère avec un croc. Elle en réchappe miraculeusement. Sainte Marguerite n'est pas un personnage historique. Sa légende, apportée en Occident par les Croisés, dit qu'elle est morte décapitée, sans préciser si elle avait perdu sa virginité, ni si l'on était trop loin de Rome pour que les lois en fussent respectées. Elle est très vénérée en Orient et en Occident. On dit qu'elle fut avalée par un monstre et qu'elle en transperça miraculeusement le ventre pour en sortir. C'est pourquoi on la représente généralement « issant du dragon ». Elle est invoquée pour la délivrance des femmes en couches et pour soigner les maux de rein. La dévotion de la majorité des pèlerins consiste à entretenir durant neuf jours une lampe qui brûle devant la statue, ou simplement de prier et faire brûler un cierge devant l'image de la statue, tuée à Antioche de Pisidie, sous l'empereur Aurélien en 275. Avant le concile de Trente (1545-1563), les images de Sainte Marguerite d’Antioche présentent quatre attributs : la croix, le livre, les perles et le dragon. Chacun revêt une symbolique. La croix et le livre (La Bible) sont les symboles de sa foi envers le Christ. La croix revêt une double symbolique car elle est également «l’instrument » qui lui permit de percer les entrailles du dragon afin d’échapper à un engloutissement peu désiré et encore moins désirable. Les perles rappellent l’étymologie du prénom de la Sainte margarita qui veut dire «perle» en latin. A cet effet, la chevelure de la sainte est parfois retenue par un diadème de perles ou ses vêtements sont quelquefois incrustés de ces concrétions de nacre. Le dragon, deuxième protagoniste dans l’image, revient de manière récurrente du XIIIème à la fin du XVIème siècle.

Marguerite Marie Alacoque. Visitandine à Paray-le-Monial (+ 1690). Elle est née, le 22 juillet 1647, en Bourgogne. Elle devient orpheline alors qu'elle a douze ans et ses tantes qui gèrent la famille font d'elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation : répondre à l'amour intense de Dieu. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ. Guidée par le Saint jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d'abord dans son monastère de la Visitation, puis dans toute l'Eglise Catholique latine. Elle meurt le 16 octobre 1690. Béatifiée d'abord par l'opinion populaire à cause de tous les miracles obtenus par son intercession, les pressions jansénistes puis la Révolution retarderont sa béatification jusqu'en 1864 puis sa canonisation en 1920.



 



1. Asnières sur Vègres. Sainte Marguerite d'Alexandrie (XVIème siècle). Église paroissiale Saint Hilaire
2. Chahaignes. Les vitraux de l'église Saint Jean Baptiste furent réalisés en 1901 par Ferdinand Hucher et représentent l’apparition du Sacré-Cœur à Marguerite Marie Alacoque et Notre Dame de Lourdes. Église Saint Jean Baptiste
3. Champagné.
Sainte Marguerite. Les lanières des sandales étaient peintes. La terre est légèrement rose. Cette sculpture est probablement l'œuvre d'un atelier manceau actif au milieu du XVIIème siècle. Elle est de la même main que les statues du maître-autel, dans la même église. Le repeint et l'inscription datent du XIXème ou du XXème siècle. Église paroissiale Saint-Désiré.
4. Cormes.
Sainte Marguerite en bois polychrome, du XVIIème siècle. Église Saint Denis de Cormes
5. Crannes en ChampagneSainte Marguerite du XVIIème siècle (sculpteur : Étienne Doudieux). La composition de cette statue est assez directement inspirée par une autre statue de Sainte Marguerite conservée dans la cathédrale du Mans, qui est très probablement l'œuvre du sculpteur manceau Charles Hoyau. Les lanières des sandales sont peintes. La polychromie date du XIXème ou du début du XXème siècle.  Église Saint Cyr et Sainte Julithe
7. La Flèche.
Saint Marguerite, en terre cuite du XVIème siècle, foulant aux pieds le dragon. On l'invoque pour soigner les maux de rein et pour les accouchements. Elle fut probablement apportée dans la chapelle par les Hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche, qui avaient occupé le couvent à partir de 1802, et dont l'établissement fut fondé en 1636 à l'emplacement d'une ancienne aumônerie dédiée à Sainte Marguerite. Le badigeon et la dorure datent du XIXème siècle. Chapelle de l’hôpital (ancien couvent de la Visitation).
8. Fyé. L'apparition du Christ au Sacré Coeur à Marguerite-Marie Alacoque. Église Saint Pierre


1 et 2. Le Mans. Sainte Marguerite de Charles Hoyau (1633). es lanières des sandales étaient peintes. La terre est blanche. Cette statue est très probablement l'œuvre du sculpteur manceau Charles Hoyau, actif dans la première moitié du XVIIème siècle jusqu'à sa mort vers 1640. Elle pourrait correspondre à une œuvre commandée vers 1633, destinée à orner l'autel Sainte-Cécile de la cathédrale où, faisant pendant avec une Sainte Marthe disparue, elle flanquait une statue de Sainte Cécile jouant de l'orgue. Dans cette hypothèse, l'œuvre aurait été commandée par le chanoine Bernardin Le Rouge.Tout comme la Sainte Cécile, la statue fut déposée lors de la destruction de l'autel vers 1769-1771. La composition de cette œuvre a partiellement inspiré un certain nombre de sculptures attribuées au sculpteur manceau Étienne Doudieux, parmi lesquelles des statues de Sainte Marguerite à Maresché, à Crannes et à la chapelle de Monthibaut à Saint-Jean-d'Assé, de Sainte Judith à Brains-sur-Gée, ainsi que d'autres représentations de Sainte Marguerite à Sarcé, à Moncé-en-Saosnois et à Saint-Georges-de-la-Couée, ces deux dernières étant plus tardives. Le repeint, qui semble s'être inspiré de la polychromie d'origine, date du XIXème ou du début du XXème siècle. Cathédrale Saint Julien.
3. Maresché.
Sainte Marguerite (E. Doudieux). Les lanières des sandales étaient primitivement peintes. Tout comme le Saint Pierre conservé dans la même église, cette statue correspond très probablement aux travaux du sculpteur manceau Étienne Doudieux dans l'église en 1696. Sa composition est assez directement inspirée par une autre statue de Sainte Marguerite conservée dans la cathédrale du Mans, qui est très probablement l'œuvre du sculpteur manceau Charles Hoyau. Initialement, la sculpture faisait certainement pendant avec la statue de Saint Pierre conservée dans la même église. La polychromie date du XXème siècle. Église paroissiale Saint-Martin
4. Moncé en Saosnois. Autour de l'autel, deux petites statues du XVIIème siècle et quatre plus grandes que nature, du XVIIIème siècle, dont celle de Sainte Marguerite. Église Saint Pierre Saint Paul

5. Saint Rigomer du Bois.
Sainte Marguerite. La terre est blanche. Les lanières des sandales étaient primitivement peintes. Cette statue est de la même main que les statues de Saint Sébastien et Saint Eustache conservées dans la même église. Certains éléments de sa composition (position de la jambe libre, drapé du manteau sur le genou) sont assez directement inspirés de celle d'une statue de Saint Pierre conservée dans l'église de Loué, œuvre du sculpteur manceau Étienne Doudieux en 1666. La manière de cette sculpture rappelle par ailleurs beaucoup celle de cet artiste, si bien que l'on pourrait y voir une œuvre de sa main ou de son atelier. Église paroissiale Saint-Rigomer
6. Roëzé sur Sarthe. Sainte Marguerite (Coeffeteau Joseph?, atelier de, sculpteur). La terre est de couleur ocre sombre. Les lanières des sandales sont peintes. La polychromie date du XIXème ou du début du XXème siècle. Église paroissiale Saint-Pierre.
7. Saint Christophe en Champagne. Statue en terre cuite polychrome de Sainte Marguerite.
 Église Saint Christophe

 

1. Saint Georges de la Couée. Sainte Marguerite du  XVIIème siècle (sculpteur : Coëffeteau). Église Saint Fraimbault
2. Saint Gervais de Vic. Le Christ au Sacré-Coeur apparu à Marguerite-Marie
Alacoque (ateliers manceaux de Kuchelbecker et Jacquier, 1886) . Église Saint Gervais et Saint Protais
3. Sarcé.
Sainte Marguerite. Cette sculpture est probablement l'œuvre d'un atelier manceau actif au XVIIème siècle. Sa composition est assez directement inspirée de celle d'une statue de Sainte Marguerite conservée dans la crypte de la cathédrale du Mans, attribuée au sculpteur manceau Charles Hoyau. La polychromie date du XIXème siècle. Église paroissiale Saint-Martin
4. Ségrie. Sainte Marguerite du XVIIème siècle. La dévotion de la majorité des pèlerins consiste à entretenir durant neuf jours une lampe qui brûle devant la statue, ou simplement de prier et faire brûler un cierge devant l'image de la statue, tuée à Antioche de Pisidie, sous l'empereur Aurélien en 275. Son attribut est le dragon : celui-ci se redresse, menaçant de ses crocs et griffes la Vierge qui, foulant au pied cette représentation du mal, sourit en priant. Église Notre Dame.
5. Thoigné. Retable de la chapelle sud. : Sainte Marguerite terrassant le dragon (terre cuite polychrome, XVIIème - XVIIIème siècles. L'animal fabuleux représenté à ses pieds rappelle le récit de sa légende dorée : "Le diable prenant la forme d'un dragon épouvantable, lui apparut avec des sifflements et une odeur intolérable, et s'approcha d'elle pour la dévorer". Église Saint Martin.
6. Vion. Vision de la bienheureuse Marguerite Marie-France qui se consacre au Sacré-Cœur en présence de ses saints patrons. Notre Dame du Chêne
7. Yvré l'Evêque. Fresque murale de Martyre de Sainte Marguerite. Deux scènes racontent quelques-unes des nombreuses épreuves subies par Sainte Marguerite., avec l'intervention du démon sous l'apparence d'un dragon, le supplice de la flagellation et le corps de la martyre suspendu par les cheveux. Abbaye de l'Epau.