La vie des saints des église de sarthe

Saint Mathieu




Saint Mathieu était probablement Galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les Romains, profession très odieuse parmi les Juifs. Son nom fut d'abord Lévi. Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l'aperçut et l'appela. Il se rendit populaire par un miracle: il fit le signe de la Croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s'enfuir dans leurs repaires. La résurrection du fils du roi, au nom de Jésus-Christ, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays. On attribue à Saint Matthieu l'institution du premier couvent des vierges. C'est en défendant contre les atteintes d'un prince une vierge consacrée au Seigneur, que le Saint Apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de l'autel.



 


1. Bouloire. Saint Mathieu (Vigogne Antoine). De même que la plupart des sculptures de l'église, qui semblent être d'une même main, cette statue pourrait avoir été exécutée vers 1683, année de la construction du retable du maître-autel (détruit) par le sculpteur manceau Antoine Vigogne, qui pourrait être aussi l'auteur des sculptures. Le repeint, l'inscription et les réparations datent de la fin du XXème siècle. Église paroissiale Saint-Georges-et-Saint-Matthieu
2. Bousse.
Statue de Saint Mathieu du XVIIème siècle(Nicolas Bouteiller). Sous le badigeon qui couvre le manteau, apparaît par endroits une couleur bleu sombre. La terre est rose en surface. Pour des raisons stylistiques (plis en aronde du drapé, traitement anatomique) et techniques (trous d'évent), ces œuvres peuvent être attribuées au sculpteur fléchois Nicolas I Bouteiller, actif entre 1650 environ et 1696, année de sa mort. La polychromie date du XIXème ou du XXème siècle, époque probable de l'installation des sculptures dans la nef. Église Saint Aubin
3. Saint Corneille.
Saint Mathieu (XVIIème siècle). Les lanières des sandales étaient initialement peintes. La terre est blanche. Cette sculpture est très probablement l'œuvre d'un atelier manceau actif au XVIIème siècle. Certaines parentés avec le groupe de la Sainte Famille, dans l'église de Vouvray-sur-Loire, incitent à rapprocher cette sculpture de l'œuvre du sculpteur manceau Julien Préhoust, actif au milieu du XVIIème siècle. Église Saint Corneille
4. La Flèche. Moulage en plâtre de Saint Mathieu
assis dans l'embrasure des fenêtres, œuvre du sculpteur Pecquet. Cette sculpture a été moulée vers 1843 par le sculpteur manceau Jean-Baptiste Pecquet, à partir de l'original conservé dans la cathédrale du Mans, exécutés au début du XVIIème  siècle par Gervais I Delabarre. Église Saint Thomas
5. Le Mans. Saint Mathieu.
La terre est de couleur ocre clair. Les lanières des sandales sont en relief. Cette sculpture constitue très probablement, avec d'autres vestiges conservés dans l'édifice, un élément du décor du jubé de la cathédrale, pour l'exécution duquel le sculpteur manceau Gervais I Delabarre est intervenu au moins à deux reprises en 1606 et 1608. Elle est par ailleurs très proche stylistiquement des évangélistes du retable des jésuites de Poitiers, et notamment de la statue de Saint Matthieu, exécutés par cet artiste vers 1615. La statue a quitté son emplacement d'origine lors de la démolition du jubé en 1768 et de la dépose de son décor. Elle était brisée en plusieurs morceaux, suite à un accident survenu après 1843, date de l'exécution par le sculpteur manceau Jean-Baptiste Pecquet d'un surmoulage en plâtre pour l'église Saint-Thomas de La Flèche. La sculpture a été restaurée en 1994 par le restaurateur Christian Sallé. Cathédrale Saint Julien.



1. Pruillé l'Eguillé. Dans la fenêtre nord, une verrière à médaillons datée de 1546 représente l’Éducation de la Vierge et les quatre évangélistes dont Saint Mathieu. Église Saint Christophe
2 et 3. Saint Jean des Échelles.
Peinture sur bois (ancien retable) du XVIème siècle. Les murs sud et nord du chœur sont décorés chacun de deux panneaux de bois comportant quatre scènes tirées du Nouveau Testament :   à gauche du tableau N° 2, Saint Jean exilé sur l'île de Pathmos et rédigeant l'Apocalypse (reconnaissable à l'aigle qui l'accompagne), à droite du tableau N° 2 et N° 3, Saint Mathieu coiffé d'un bonnet juif et la plume à la main, l'Annonciation, l'Adoration des bergers, etc. Église Saint Jean Baptiste
4. Rouessé Vassé.
Vitrail du chœur de 1896 représentant le Christ avec, au-dessus, les quatre évangélistes avec leur attribut: ange pour Saint Mathieu, lion pour Saint Marc, bœuf pour Saint Luc et aigle pour Saint Jean. Église Saint Béat
5. Sargé lès le Mans
. Saint Mathieu ou Saint Eloi ? de 1860. Le reliquaire, que le Saint tient dans la main, est en plâtre. Selon une note de Dom Piolin, cette sculpture aurait été rapportée de la chapelle de Guérault vers 1860 et représenterait Saint Matthieu. Elle aurait alors été transformée en Saint Eloi par l'ajout d'une enclume et d'un marteau en relief sur un socle en calcaire et l'on aurait placé un reliquaire dans la main droite du personnage. La coloration ocre est probablement due au peintre manceau Louis Renouard en 1870. Église Saint Aubin.
6. Souvigné sur Même.
Saint Mathieu, lambris peint du XVIème siècle. Église Saint Martin.